Aujourd'hui je vous retrouve donc pour le deuxième post de ma catégorie "books". Je vais donc vous parler du livre d'Ines de la Fressange, La parisienne, dont j'avais entendu parler depuis très longtemps. Mon chéri me l'a acheté il y a quelques mois et je m'étais promis de vous en parler. 

Dans ce livre, Ines présente le style type de la "Parisienne" (en gros, son style à elle!) et propose plein de conseils, astuces et bonnes adresses sur Paris. Le livre est divisé en plusieurs catégories : mode, beauté, déco, food, lifestyle, enfants, hôtels - et est uniquement axé sur Paris et ses alentours.

N'étant pas parisienne, j'ai simplement lu ce livre par curiosité et je partais vraiment avec de bons à-priori, car Ines de la Fressange est une personnalité qu'on aperçoit souvent dans le milieu de la mode. 

On commence par ses petits croquis qu'elle a dessiné elle même. Je pense sincèrement qu'elle aurait pu s'en abstenir et demander à une illustratrice pro de le faire à sa place, car ils ne donnent vraiment pas envie...

La partie mode 

Très clairement, je ne suis pas une grande fan de son style "basique chic", chaque tenue photographiée (sur sa fille) sont vues et revues et ne mette pas du tout en valeur. Elle propose des basiques hors de prix, des accessoires et bijoux que je n'ai pas du tout aimé, et des pièces de grands créateurs "que tout le monde devrait avoir dans sa garde robe". Je pense qu'elle n'a compris que nous ne sommes pas toutes blindées... Ce qui m'a aussi beaucoup impressionné, c'est sa capacité à s'auto-contredire. Elle dit qu'il ne faut "jamais être bourgeoise", et elle change d'avis quelques pages plus tard...

Parlons aussi de son gout pour le vintage. Ok, le vintage est plutôt tendance ces temps-ci, mais pour moi, elle n'a pas du tout choisi les bonnes pièces pour les photos...

L'auteur fait aussi beaucoup dans le cliché : pas de fourrure après 50 ans, les sacs à dos, legging, et piercing sont strictement proscris. Je trouve qu'elle n'est pas vraiment ouverte d'esprit, et dans ce livre, je n'ai pas retrouvé l'esprit libre et joueur de la mode, mais simplement des clichés, basiques et règles à respecter.

Les marques qu'elle conseille : Eric Bompard, Dinh Van, APC, Riger Vivier, Jerome Dreyfuss... De la qualité certes, mais quand elle se permet d'associer ces grands noms à "marques abordables", je rigole un peu.

La partie beauté:

Je pense sincèrement qu'elle aurait pu faire une petite ellipse sur cette partie, car c'est un peu dommage de parler de beauté et de maquillage, alors que la plupart de ces conseils ne sont pas bons à prendre. Je cite: "Il faut se maquiller tous les jours, même je weekend". Apparemment, personne ne lui a appris qu'il était préférable de laisser reposer sa peau au moins un jour par semaine, au lieu de l’accabler de make-up 7j/7.

"Il ne faut pas se ruiner en crème de beauté", sur la même page, on trouve des visuels de crème Chanel et Elizabeth Arden, quelle crédibilité remarquable!

Elle nous donne ensuite une liste de bonnes adresses, parmi celles-ci on retrouve le spa Nuxe, Guerlain ou encore Dyptique. Autant les garder pour elle.

La partie déco:

Rassurez-vous, la "parisienne" n'a pas que des meubles sur mesure, elle va aussi chez Ikea, et construit elle-même ses propres objets de déco (encadrer des dessins et jouets d'enfants, qui y aurait penser?)

Pour faire court, chacun de ses phrases commencent par "Faire simple", "Faire sobre". Ah oui, et lorsqu'elle parle dressing, la "parisienne" préfère employer le mot "éditer" que "jeter" un vêtement, ça fait toujours plus chic!

Cela dit, le chapitre dédié à la déco est surement le mieux réussi du livre. Parmis quelques magasins encore inconnus au bataillon (pour les gens normaux), on trouve quand même de bons plans, comme Muji, et... c'est tout.

La partie food:

" Ce n'est pas parce que la parisienne fait du 36 qu'elle saute le déjeuner". Ok, déja ça commence mal. Cette superbe phrase introduit un florilège de restaurants dans lesquels nous n'iront jamais. Cela va des tables luxueuses, aux endroits "ou il faut absolument être vu". Il y a quelques adresses sympas, mais quand l'auteur commence à expliquer à quelle table il faut s'asseoir pour avoir la classe, ça frise un peu le ridicule...

La partie "attitudes":

Je ne me suis pas vraiment sentie concernée par les premières pages "préserver le patrimoine historique de Paris". Ensuite on a plusieurs idée, du style fréquenter les librairies anciennes, visiter des musées mais SURTOUT PAS comme les touristes!, ou s'expatrier tout en restant dans la ville (soit, manger des sushis).

La partie enfants:

Apparement, nous les gens de province (je déteste ce terme), ne comprenons pas comment il est possible d'élever ses enfants sur Paris. Ines nous prouve le contraire en nous montrant qu'il y a plein de choses cool à faire avec ses enfants: aller chez Bonton, Bonpoint, se promener au Jardin du Luxembourg, faire du poney. Elle nous propose même un programme d'activités pour les enfants de luxe, comme leurs payer des cours de cuisine au Ritz par exemple.

La partie hôtel:

Ici, on atteint le comble de l’orgueil. Je me suis arrêté de lire à "prix raisonnable" et j'ai rigolé à la vue du chiffre exorbitant qui allait avec. 

Voilà, je vous ai dit honnêtement ce que je pensais de ce livre et je sais que je n'ai pas maché mes mots. J'avais déja lu quelques articles et critiques de ce bouquin, ce qui m'avait vraiment donné envie de le lire. Alors je ne sais pas, soit les journalistes n'ont pas été capable de dire la vérité, soit ils sont dans le même délire bobo-luxe-prétention-fausse modestie qu'Ines de la Fressange.

Le seul point positif c'est que le graphisme, la mise en page et la structure du livre sont très réussi, j'ai beaucoup aimé cette division par chapitre. La couverture rouge et la typo dorée sont très chic, et ça j'ai adoré. Finalement, ça m'a plu de lire ce livre, car j'ai pu comparer une autre vision de la mode, et j'ai quand même bien ri !