manger vegan
5 conseils pour survivre à un Noël omnivore
22.12.17
Bien que Noël soit une de mes périodes préférés de l’année, les fêtes de fin d’année riment aussi avec torture, excès et sur-exploitation. Entre fois gras, gibiers, fruits de mer et saumon, on excelle dans le carnage.
Je n’écris pas ce post pour déblatérer sur les pratiques culinaires de chacuns, ni sur les méthodes de production des produits carnés. J’ai déjà deux Noël de végétarienne à mon actifs, et croyez-moi, j’ai vécu des moments plutôt frustrants (aucun plat VG pour moi, lapin mort sur la table...) Au bout d’un moment, c'est exaspérant, mais on s’y habitue et on apprends à faire avec. Voici donc 5 conseils à appliquer si vous vous apprêtez à passer les fêtes dans une famille omnivore et/ou peu ouverte d’esprit.
AN-TI-CI-PER
Si vous êtes devenu végéta*ien récemment, ne faites pas le premier surpris si l’on ne vous a rien préparé de spécial. Prévenez votre famille et l’hôte le plus rapidement possible afin d’éviter le désanchantement.
Mon erreur : A chaque repas de famille, j’avais tendance à penser que mon entourage se souvenait de mon végétarisme, et que l’hôte allait forcément en prendre compte. Bien que ce soit une partie très importante de ma vie, ça n’est pas très significatif pour les membres de ma famille, qui oublient souvent que je ne mange pas comme eux.
Proposez de préparer un plat - amenez des spécialités véganes
Plutôt que d’énumérer vos nombreuses contraintes alimentaires et de laisser l’hôte sans idée de plat à cuisiner, je vous suggère de rapporter quelques choses à faire déguster à votre famille : faux gras, tartinade VG, fauxmage, petites merguez de seitan pour l’apéritif… Ou même un encas que vous aurez préparé. Cela vous permettra d’expliquer qu’il est possible de manger des choses goûteuses et festives, sans cruauté, mais aussi de partager votre mode de vie. Au lieu de passer pour le relou marginal, vous serez la personne ouverte d'esprit qui propose des découvertes ;)
Mon erreur : Pendant longtemps, j’ai cru qu’il était facile pour tout le monde de cuisiner des plats végétaux. C’est une belle erreur, car ma famille n’a pas l’habitude de faire un repas sans protéines carnées. Ainsi, en apportant soit même quelques suggestions, j’évite la question « Mais qu’est ce que tu vas pouvoir manger? »
Offrez des cadeaux subliminaux
Ne pensez pas que tous les membres de votre famille sont des êtres cruels qui n’ont aucun coeur. La plupart n’ont seulement pas les mêmes sources d’informations que vous, ou ne cherchent pas forcément à apprendre sur le spécisme, l’éthique ou le mode de vie végétalien. Si vous avez des cadeaux à offrir, pourquoi pas un livre de cuisine végane ou un bouquin d’un auteur antispéciste. Les spécialistes sont surement mieux informés sur le sujet, et peut-être plus convaincants. Il suffira peut-être d’un déclic pour faire ouvrir les yeux à quelqu’un ;)
Mon erreur : J'ai longtemps pensé que j'avais suffisamment de connaissances et la légitimité pour converser sur ce sujet et essayer de convaincre quelqu'un. Même si je suis passionné par ce mode de vie et tout le questionnement autour de l'éthique animale, je préfère souvent laisser parler les professionnels. Les auteurs de livres savent expliquer avec certitude les enjeux, les problématiques, les chiffres et les solutions pour adopter un mode de vie plus éthique. Après tout, si certains livres ont réussi à me convaincre, pourquoi ne convaincraient-ils pas ma famille?
Keep Calm And Carry On!
Dans la plupart des repas de Noël, vous trouverez forcément de la chair animal sur la table. C’est un fait presque inévitable, mais pas une raison pour bondir au plafond à l’arrivée de chaque nouveau plat. Soyez en paix avec vous même, et ne cherchez pas la confrontation. Plus vous éviterez le sujet, moins on vous posera de question.
Mon erreur : Même si l’odeur d’un poulet rôti ou la vue d’un gibier fourré me dégoute toujours autant, j’ai aussi appris à me taire. Au début, je cherchais souvent la confrontation en essayant de donner mon avis, mais j’ai vite compris que ce genre de conversation est interminable et plutôt redondante. A force d’entendre les mêmes répliques (« Le steak, c’est quand même trop bon »/ le lion et la gazelle/ la souffrance de la carotte/ Les oeufs du petit paysan, les carences en protéines, l’homme préhistorique qui chassait son repas…), j’ai fini par arrêter le désastre, et ne plus aborder le sujet du tout. En revanche, j’en discute volontiers avec les personnes qui me posent des questions curieuses et constructives.
Trouvez le bon moment pour dire les choses
Il n’arrive pas une journée ou une soirée à l’extérieur, sans que je n’ai a aborder le sujet du végéta*isme. Ce n’est pas que ça m’embête d’en parler, mais je pense qu’il y a un temps pour tout. Tout d’abord, apprenez à discerner les gens de votre entourage qui sont ouverts sur le sujet, des gens qui sont simplement moqueurs et fermés d’esprits. Pour ma part, je ne discute plus avec ces gens là.
Mon erreur : Par le passé, j’avais l’habitude d’aborder le sujet de la viande (puisque c’est le principal), au moment du repas. Je pense que c’est la pire idée possible, car vous entrez dans une démarche de culpabilité et vous gâcherez le repas à coup sur. Cela me gêne de défendre mes opinions autour d’une pièce de boeuf ou d’un saumon fumé. Je préfère dire à la personne concernée, que si le sujet l’intéresse vraiment, je serai ravie de répondre à ces questions après le repas.
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Les fêtes de fin d’année ne sont pas un moment très facile lorsque l’on a des convictions éthiques. Pour ma part, j’ai toujours une grosse baisse de moral en voyant les pratiques culinaires de ma famille, et je remets souvent les choses en question.
Cette année, j’ai décidé d’adopter un mood beaucoup plus positif et de profiter de Noël à fond, sans me soucier du mode de vie des autres. Evidemment, je ne trahirai pas mes convictions, car je ne compte pas faire d’écarts, dans l’unique but de faire plaisir ou de ne pas déranger. Je suis végétarienne, et ma famille doit l’accepter !
Pour finir, je vous souhaite de passer de très bonnes fêtes de Noël! Profitez de votre famille et de ces moments précieux, oubliez vos problèmes et ne vivez que pour l’instant présent !
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