running
Marathon de Paris ♡
9.4.18
I did it !
Après 4 mois de préparation intensive, je me suis lancée sur le Marathon de Paris, dimanche matin. C'était mon premier Marathon, et j'étais surexcitée à l'idée de courir cette distance mythique. J'ai choisi de courir cette épreuve en binôme avec mon chéri, puisque nous sommes toujours plus forts ensemble. Aujourd'hui, je reviens donc sur cette course magnifique, qui m'a fait passé par toutes les émotions.
------J-1------
La veille de la course, je me réveille avec une grosse douleur à la hanche, qui gène le déroulement de ma jambe. A chacun de mes pas, j'entends ma jambe se déboiter, et la douleur est de plus en plus présente. Complètement angoissée, je profite de mon passage au salon du running, pour aller consulter un ostéopathe. Après quelques manipulations, je décide de rentrer et de me reposer un maximum avant le lendemain. Hormis cette histoire de hanche, je ne suis pas vraiment stressée, et je dors plutôt bien.
------J-J------
Levés au aurores, nous prenons le petit déjeuner le plus tôt possible, pour avoir le temps de digérer et ne pas avoir de problème de transit pendant la course. Nous décidons de manger notre petit déjeuner habituel, pour ne pas bousculer nos habitudes. Nous nous rendons à pieds jusqu'à l'Arc de Triomphe où à lieu le départ de la course. En marchant, je sens toujours ma hanche qui se déboite, mais j'essaye de penser à autre chose.
---Le départ---
Nous entrons donc dans le SAS 4h15. Evidemment, ce chrono est bien loin de notre objectif. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris lorsque j'ai acheté les dossards... Pour rappel, notre objectif est juste de finir ce marathon, tout en prenant un maximum de plaisir! Quelques minutes avant le départ, je relâche la pression, et mes yeux commencent à s'emplir de larmes. Cela fait tellement longtemps que je rêve de ce moment, que ça me fait tout drôle d'y être pour de vrai.
Le départ est enfin sonné, et nous nous élançons, accompagnés de milliers de coureurs, sur l'Avenue des Champs Elysées, pour le run le plus difficile de ma vie. Le soleil est de plomb, et je suis bien contente d'avoir rempli mon camel bag.
---Kilomètre 0 à 5---
L'adrénaline à son comble
Pour ne pas refaire la même erreur qu'au Fitbit Semi de Paris, nous décidons de partir tout doucement, bien moins rapidement que notre allure habituelle. L'ambiance est plutôt sympa sur les premiers kilomètres et le décor est grandiose : Arc de Triomphe, Champs Elysées, place de la Concorde, la Grande Roue, rue Rivoli, place de la Bastille : je réalise vraiment que nous y sommes !
---Kilomètre 10 à 18---
Le désert du Bois de Vincennes
Nous passons le 10ème kilomètre en 1h05, comme nous l'avions prévu. Nous décidons de rester sur ce rythme, direction le Bois de Vincennes. Pour nous être entrainés tout l'hiver avec des températures négatives, les 17° sont très bouleversants. Je bois de l'eau très régulièrement, en toutes petites gorgées, et je commence à manger quelques fruits secs. L'ambiance dans le bois est un peu morose. Comme sur le semi, les supporters se sont concentrés sur des points facilement accessibles, et ne sont pas venus jusqu'ici. Malgrès le soleil, le moral est toujours au beau fixe!
---Kilomètre 18 à 25---
Le début de l'enfer
J'appréhendais vraiment la montée de la rue de Charenton, qui m'avais fait tant souffrir lors du semi. Pourtant, en sortant du bois, je réalise que dans ce sens-là, la rue n'est pas en montée, mais bien en descente! Petit regain de moral! Cependant, la chaleur a eu raison de mes hanches, qui commencent à devenir lourdes. Moi qui m'apprêtais à galérer à partir du 30ème, la douleur arrive plus vite que prévu. Pour dégourdir mes jambes, je fais quelques pas chassés. Nous passons la barre du Semi-marathon en 2h19. Nous en sommes à la moitié, mais je ne sais pas du tout comment analyser cette information. Je sais que la moitié est faite, mais surtout que le pire reste à venir ! L'eau de nos camel bag est toute chaude, et je commence à être écoeuré des fruits secs. Nous décidons de profiter de l'eau fraiches des ravitaillements (alors que je pensais pouvoir tenir en autosuffisance!).
---Kilomètre 25 à 30---
Le dénivelé des Quais de Seine
A partir de ce moment, je décide d'oublier le nombre de kilomètres qui me reste à parcourir, et de me fixer des tout petits objectifs. Je ne veux pas penser plus loin que la prochaine arche, pour ne pas perdre la motivation. C'est un des endroits les plus jolis du parcours, car nous passons devant Notre-Dame, Orsay et la Tour Eiffel, mais je suis tellement concentrée sur ma course, que j'en oublie même de regarder le paysage! Nous longeons la Seine en passant sous tous les ponts. Alterner les descentes et les montées est un vrai casse-pattes, et nous décidons de marcher quelques secondes. Les petits moments de pauses nous font du bien et nous repartons avec plus d'énergie.
---Kilomètre 30 à 35---
Kick the wall !
Le mur. J'avais très hâte de vérifier si ce mythe était réel. Pour l'instant, ma souffrance est toujours la même et n'empire pas forcément, ce qui suffit à me réjouir. Au 30ème kilomètre, nous loupons nos amis qui était venu nous encourager. Malgrès ce petit coup au moral, nous savons que nous les retrouverons à l'arrivée. Désormais, chaque kilomètre est une bataille. A aucun moment, je n'ai envie d'abandonner, car je sais que je suis capable de le finir. Tout est une question de minutes et de kilomètres. Il faut résister. Je visualise la ligne d'arrivée et je pense à ces personnes qui m'inspirent et chez qui je puise ma motivation. J'entends Mike Horn (mon idôle) qui me parle dans ma tête et qui me dis de ne rien lâcher! Je repense aux récits de course de Grégoire Chevignard, qui m'ont donner envie de courir, je pense à tous ces sportifs de l'extrême qui réalisent des performances bien plus hautes que la mienne, grâce à une bonne préparation, mais surtout grâce au mental.
---Kilomètre 33 à 40---
"Who run the run ? Girls!"
Nous entrons enfin dans le Bois de Boulogne, qui marque la dernière étape de ce Marathon. Je ne cesse de regarder ma montre, mais je n'arrive pas à retenir les informations que je vois. Ma tête est ailleurs. Je profite de tous les ravitaillements pour boire, m'asperger d'eau, et dévorer des quartiers d'orange. Ces dernières me redonnent un bon coup d'énergie et me ravivent le moral.
Je décide de m'isoler en écoutant de la musique. Heureusement, j'avais préparé une petite playlist bien punchy pour me changer les idées. Beyoncé, Britney Spears, Donna Summer et Gloria Gaynor me rebooste à fond, et je fais du playback sur les refrains pour me motiver. Les avenues du Bois de Boulogne sont interminables. Malgrès la fin qui approche, je vois de nombreux coureurs s'arrêter et abandonner. D'autres se blessent, à quelques km de l'arrivée. J'ai peur d'être la prochaine. Pour éviter ça, nous décidons d'écouter notre corps et de marcher quelques secondes dès que cela est nécessaire.
---Kilomètre 40 à 42,195---
Dernière ligne droite
Les supporters sont de nouveaux là, ce qui me remonte beaucoup le moral. Je ne veux plus marcher jusqu'à l'arrivée. Je sais que mon corps est au bout de ces capacités, mais je veux encore donner le meilleur de moi même pour aller jusqu'au bout. Il ne nous reste que 10 minutes à courir. Ce n'est rien. Je dois me battre pour franchir cette ligne d'arrivée. A quelques centaines de mètres de la fin, je stoppe ma musique pour profiter pleinement de ce moment. Mon corps est empli de souffrance et de bonheur. Je suis tellement émue. Mon chéri me prends la main et nous franchissons la ligne d'arrivée ensemble, sous les cris de la foule. Je l'ai fait! j'ai réussi! J'ai couru un marathon! J'ai beau me le répéter, mais je ne réalise toujours pas ce qui vient de se passer. Je ressens des douleurs dans tout le bas du corps, que je n'ai jamais connu. J'arrive quand même à avancer tout doucement pour récupérer ma belle médaille et mon tee shirt de finisher. Je retrouve une de mes meilleures copines à l'arrivée, et je fonds en sanglots dans ces bras. Nous nous traînons difficilement jusqu'au premier restaurant, afin de nous asseoir enfin. J'ai un peu honte, mais la première chose dont j'avais envie, c'était d'une bonne bière fraiche ! ;)
------J+1------
Le repos du guerrier
Après un sommeil mouvementé (j'ai eu l'impression de courir toute la nuit) et douloureux (mes cuisses et hanches sont définitivement HS), je profite de cette journée off pour me reposer, et prendre soin de mon corps. A travers les photos des autres coureurs et les premiers récits de course, je revis ma propre expérience de ce Marathon.
---Le bilan---
5 km
00:32:11
|
10 km
01:04:48
|
15 km
01:37:54
|
21,1 km
02:19:11
|
25 km
02:46:58
|
30 km
03:25:40
|
35 km
04:03:24
|
Nous avons fini notre premier Marathon en 4h55. Je ne pensais pas faire autant, mais peu importe, je suis extrêmement contente de l'avoir fait! Le chrono ne m'importe peu. Si aujourd'hui, mon récit laisse paraitre beaucoup de motivation et de volonté, ça n'a vraiment pas été facile. Un Marathon ne s'improvise pas. L'entrainement a demandé beaucoup de rigueur, et la course, énormément de courage. Il est trop tôt pour dire, si je recourrai ou non le Marathon de Paris. Pour l'instant, j'ai besoin de temps pour me remettre de mes émotions et savourer cette victoire. Je veux aussi me confronter à des courses plus courtes, pour améliorer mes performances. Merci énormément pour tous vos messages de soutien que j'ai reçu pendant cette aventure. Chacun de vos petits mots m'a donné du baume au coeur et m'a permis d'aller plus loin !
♡ ♡ ♡
1 commentaires
Je ne pouvais pas passer à côté de cet article, de ce compte-rendu. Je vais commencer par te féliciter une nouvelle fois pour ta performance ! Parcourir plus de 42km n'est pas donné à tout le monde et tu (vous) l'avez très bien géré. Après la lecture de ton CR, vous avez très bien géré votre course et vous êtes écoutés. J'aurais aimé t'y croisé, je n'étais pas si loin de toi finalement. Je finirai par te féliciter une nouvelle fois !
RépondreSupprimerA bientôt,